Ce matin-là je pouvais enfin profiter totalement de mon lit, en effet les cours de la matinée avait été annulés pour je ne sais quelles raisons obscures et à vrai dire je n'avais pas envie de connaitre le pourquoi du comment, je pouvais me reposer c'était la seule chose qui comptais pour moi. Il y avait une seule ombre au tableau, Nate lui avait toujours cours, pas de pause de la journée et de plus il finissait le soir à vingt heures. Finalement ça n'allait peut être pas être une si bonne journée. Je décidais de sortir enfin de mon lit aux alentours de midi et demi, ça c'était de la grasse matinée, cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien et aussi longtemps dormi. Filant sous la douche j'essayais de mettre mes idées en place afin de faire quelque chose de constructif de ma journée, hormis travailler. Ça je n'étais pas du tout mais alors vraiment d'accord avec ça. Lorsque je sortis de la douche j'entendis mon portable sonner à l'autre bout de la maison, sympa la course à moitié nue et complètement trempée. Déjà prête à hurler sur mon interlocuteur j'entendis la voix douce précieuse de Lilou. Ma filleule voulais savoir si je pouvais la garder aujourd'hui, ça tombait bien pour une fois que je pouvais la voir sans à avoir à nous presser. Une bonne heure plus tard j'étais devant la maison de la petite, sa mère venait tout juste de partir en m'embrassant furtivement. Entrant dans le hall de la maison je déposais mon sac avant d'aller dans la cuisine. Je connaissais Lilou depuis qu'elle était née et sa mère depuis bien des années, quand ma propre mère était décédée elle avait été la pour moi et je savais très bien que je pouvais compter sur elle dans n'importe quel moment. J'adorais sa fille c'était presque viscérale et puis comment ne pas aimer ce bout de chou ? Vous ne le pouviez pas. Cherchant à boire dans le frigo je passais dans le salon. « Où est ma petite princesse ? » Dis-je d'une voix claire et forte en m'asseyant dans le canapé. Elle devait sans doute se préparer, elle faisait déjà tout comme une grande, elle se voulait être une grande. Cependant, parfois il m'arrivait de regretter l'innocence que je lisais dans les yeux de Lilou, elle avait la vie devant elle et avait tout pour elle. Elle était choyée et aimée, j'espérais simplement que jamais elle n'aurait à souffrir. J'entendis ses pas dans les escaliers, ne bougeant pas de mon canapé j'attendais qu'elle me fasse une des blagues tordues qu'elle me faisait à chaque fois. Pourtant malgré le fait qu'elle n'avait que neuf ans, j'adorais cette petite fille, je la considérais parfois comme ma propre fille parce que nous étions quelque peu fusionnelle et j'étais très heureuse d'être sa marraine.